Dans un précédent article, je vous ai parlé du filtre de vos perceptions. Ces filtres nous font vivre les événements de manière déformées, dès le moment où ils se produisent. Ainsi, si l'on enregistrait tous les moments de nos vies, nous serions généralement surpris par les différences qu'il y a entre ce que l'on voit sur l'écran et ce dont nous nous souvenons. Bien entendu, le fait de voir cet écran nous expose à nouveau à nos filtres, tant que nous n'avons pas nettoyés les verres qui les composent. Et même là encore, le verre n'a jamais une transparence parfaite et dépourvue de déformations...

De très nombreux autres facteurs modifient la justesse de nos souvenirs. Le plus important de ces facteurs est le temps.

Rien n'échappe à l'implacable et cruel filtre du temps ! Tel un courrier manuscrit plié, déplié, froissé, défroissé, re-froissé, repassé, corrigé, relu, annoté, etc., les mots finissent par être difficilement lisible, et la relecture en devient inévitablement sujette à interprétation ! C'est tout cela qui finit par modifier nos souvenirs...

Comme si nos perceptions tronquées et le temps n'étaient pas suffisamment cruels avec nous, nous avons un autre handicap de taille : notre propre cerveau !

Pourquoi ?

Eh bien, tout simplement, parce que notre cerveau ne fait pas la différence entre la réalité et la fiction. Tout ce qu'il perçoit et enregistre est, pour lui, la vérité !

Que notre conscient soit conscient des erreurs ou non, l'inconscient aura toujours le dernier mot dans l'influence et les croyances de notre cerveau, et donc dans nos réactions, ressentis, somatisations, etc.

Comme expliqué précédemment, notre cerveau ne fait pas la différence entre le vrai et le faux. Donc, même si un de nos souvenirs est totalement faux, déformé ou inventé, notre cerveau le traitera toujours comme étant une réalité.

Il n'y a aucune raison, toutefois, de s'en vouloir ou de s'en fustiger d'une quelconque manière. En effet, quand on connait cette réalité, il est possible de gérer tout cela beaucoup plus facilement, et cela notamment en nous tournant vers les techniques appropriées.

Je vous ai déjà souvent parlé de l'E.F.T., et là encore cette technique est particulièrement appropriée, sans forcément avoir besoin de faire appel à un psy (toutefois, si cela vous est indispensable, ne vous en privez jamais, car l'EFT est parfaitement complémentaire à toutes les médecines conventionnelles).

En conclusion, ce qu'il faut retenir de tout cela c'est que, même si notre cerveau considère un faux souvenir comme vrai, il existe des méthodes qui permettent de reprogrammer nos souvenirs, que ce soit pour y ré-enregistrer un souvenir plus juste ou pour y programmer une nouvelle manière de le percevoir ou de le vivre, sans forcément le subir.