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La métaphore de la médaille

La métaphore de la médaille

En discutant avec mes clients, avec mes amis, ma famille, je suis surpris du nombre de fois où l'on arrive sur le sujet des extrêmes.

A chaque fois que l'on essaye de changer, de progresser, de nous débarrasser de certains de nos travers, nous avons tendance à sombrer dans l'extrême opposé, dès-lors que l'on a franchi une certaine limite.

Pourquoi ?

Les 3 côtés de la même médaille

J'ai comme vision du monde celle d'une médaille. Elle comporte certes deux faces, mais également un troisième côté, que l'on oublie souvent : la tranche.

 

Avec cette médaille, je peux décrire la manière d'agir et de penser de l'humain : ses deux travers et sa droiture, ses deux extrêmes et son équilibre, le passé, l'avenir et le présent.

Quelques explications

On a coutume de dire que, lorsqu'on est triste, déprimé, mélancolique... on vit dans les souvenirs douloureux du passé. Quand on est anxieux, que l'on a peur... on vit dans la crainte de l'avenir. La clef du bonheur, dit-on, réside dans le moment présent et son équilibre !

Les extrêmes

Si l'on est dans la tristesse et la dépression, on est bloqué dans le passé !

En considérant Le Passé comme l'une des faces de la médaille dont je parlais plus haut, il est aisé de percevoir pourquoi l'on s'y retrouve bloqué, figé, incapable d'avancer.

Cette pièce posée sur le sol, sur toute sa face, n'a aucune chance de bouger, tant les points de contact, d’agrippement au sol, sont nombreux.

Si l'on veut bouger et changer, on va mettre toutes ses forces dans l'action de redresser la pièce (se redresser, se relever), à tel point que celle-ci bascule quasi irrémédiablement sur l'autre face.

Nous sommes alors à nouveau bien à plat, sur des bases solides, fixes et inamovibles, mais également sur la face opposée : l'extrême inverse !

Ces deux faces, bien que nocives à bien des égards, sont extrêmement confortables, tant leurs assises sont stables.

D'un côté comme de l'autre, nous demeurons dans l'immobilisme et le réconfort de la facilité. Quand nous voulons changer, c'est pour l'inverse quasi-systématique. C'est, à mon avis, l'une des raisons pour lesquelles les personnalités les plus extrémistes sont souvent des "converties".

Se redresser pour avancer

Alors comment faire pour avancer, progresser et évoluer ?

 

La seule solution est de trouver l'équilibre !

 

Cet équilibre se trouve sur la tranche, à parfaite et égale distance des deux extrêmes.

Toutefois, la tranche est fine, et il n'y a donc qu'une seule manière de demeurer dans cet équilibre précaire, c'est d'avancer. A cet instant, une simple et délicate impulsion va donner l'énergie nécessaire à la médaille pour commencer à rouler. Et, en roulant, elle garde son équilibre, comme une bicyclette en mouvement sera toujours plus stable qu'un vélo à l'arrêt.

Le moment présent

En regardant devant soi, comme on nous l'a appris, on a tendance à porter notre regard loin devant, très loin, jusqu'aux limites de ce que l'on peut entrevoir.

On regarde la montagne au loin et, même si celle-ci n'est qu'à quelques kilomètres, la distance qui nous en sépare peut nous paraître totalement insurmontable. On est alors dans la peur de la distance, des obstacles, des détours, dans les craintes et cogitations de toutes sortes.

Si l'on s'appuie sur son expérience, on va alors avoir peur également de revivre et recroiser tout ce qui nous aura fait du mal par le passé : les agressions, les chutes, les blessures, les "monstres" de notre passé et de nos cauchemars, même si aucun d'eux n'a la moindre chance de survenir sur notre chemin.

Regarder devant soi

Regarder devant soi c'est porter son regard sur les deux ou trois mètres qui ne présentent devant nos yeux, dans l'angle naturel de ces deux petits organes qui nous sont si précieux. On porte alors notre attention sur ce qui est à notre portée, les deux ou trois secondes nécessaires à notre cerveau pour analyser son environnement et y réagir. Nous sommes alors seulement dans le moment présent, bien que celui-ci, fugace et fugitif, soi déjà du passé le temps de le réfléchir.

Lâcher le mental

Au final, le seul et unique moment présent ne peut se vivre qu'avec le mental relâché, avec un total et inconditionnel lâcher prise !

 

Alors : profitez de la vie, du moment présent, de vos idées et envies, et mettez vous à les appliquer dès qu'elles se présentent à vous, par exemple en appliquant la technique des 5 secondes...

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