En matière d'huile essentielle plus que pour tout autre type de remède, il convient d'être particulièrement prudent !

La principale problématique, vis à vis de l'utilisation d'une huile essentielle, c'est qu'encore beaucoup trop de monde fait la confusion entre aromathérapie et homéopathie !

Toutes deux font parties de la famille de la phytothérapie (soin par les plantes), mais sont diamétralement opposées quant aux risques de leur utilisation. L'une tient de la médecine douce, et l'autre en est aussi éloignée que l’allopathie.

Le principe de base de l'homéopathie est l'imprégnation. Sans entrer dans les détails, on informe un liquide avec les propriétés d'une plante, d'un minéral, etc. La dilution est si forte qu'on n'y relève plus trace de substance active. Ceci permet de soigner autant avec des poisons qu'avec des plantes non létales. De là, et par la mécompréhension du principe de fonctionnement, de nombreuses personnes considèrent cela comme un placébo. Il n'en est rien, bien entendu, mais je préfère laisser aux spécialistes le soin de vous renseigner sur le sujet.

Sachez simplement qu'il s'agit là d'une médecine douce, sans doute la plus douce que je connaisse, car il n'y a aucun risque à l'utiliser, et strictement aucun risque de surdose (si ce n'est par excès d’absorption de l'alcool imprégné).

L'aromathérapie est très différente, à l'exact opposé de l'homéopathie !

Soyons bien d'accord, nous parlons là d'huiles essentielles.

Les huiles essentielles sont obtenues par la distillation d'une grande quantité de plantes fraiches, dont on extrait les substances actives par ce procédé.

Pour vous faire comprendre la puissance d'une huile essentielle, je vais vous donner quelques chiffres (ces chiffres sont indicatifs, et varient grandement d'une plante à l'autre).

• Dans un flacon de 10 ml, on compte entre 300 et 350 gouttes d'huile essentielle.
• Une plante courante donnera 10 ml pour 3,5 à 7 kg de plantes fraiches. Dans ces cas, on comptera environ 10 à 25 g de plantes fraiches pour la valeur d'une seule goutte d'huile essentielle.
• Une plante à faible teneur en substance active donnera 10 ml pour 1 tonne de plantes fraiches. Ici, nous seront à environ 2,8 kg de plantes fraiches pour une seule goutte.

Vous conviendrez que nous somme très loin de la médecine douce...

Cette puissance concentrée en fait un véritable bulldozer face à nos problèmes de santé. Et comme tout outil, il est indispensable de bien l'utiliser pour obtenir l'effet escompté !

Si un professionnel utilise un bulldozer pour déraciner un arbre malade, il n'y aura de trou qu'au niveau des racines. Si un inconscient emprunte le même outil pour le même ouvrage, il y a fort à parier que le jardin sera défoncé et irrécupérable, ainsi peut-être que la maison, la voiture, et tout ce qui se trouve à portée.

Après cette petite explication, je pense que vous comprendrez davantage ma mise en garde vis-à-vis du dosage des huiles essentielles...

Quand un professionnel ou un ouvrage de référence vous indique d'utiliser une goutte, il serait malvenu - et sans doute même dangereux - d'augmenter les doses. A l'image de l'allopathie où, quand un médecin vous conseil un demi somnifère, vous n'allez pas en avaler une dizaine, et encore moins la boite, ne vous amusez jamais à modifier les dosages qui vous sont indiqués !

Cela vaut pour la quasi-totalité des huiles essentielles, et plus encore pour l'usage sur les muqueuses ou en interne.

Dans tous les cas, conformez-vous aux indications reçues !!!

Si vous surdosez une huile essentielle en usage cutané, ou qu'un accident vous en projette dans l’œil, le premier réflexe à adopter et le rinçage abondant à l'huile végétale d'amande douce, mais surtout JAMAIS à l'eau !

Si ce n'est pas suffisant, contactez d'urgence le centre anti-poison et indiquez leur les produits et doses ingérées.